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16 mai 2013 4 16 /05 /mai /2013 09:33
Qu’ils soient Basques, Irlandais, Corse, Libanais, les prisonniers politiques sont nombreux en détention et leurs droits se résument à ne pas en avoir.
L’ensemble des états est d’accord pour leur appliquer des mesures d’exception, souvent à l’encontre de leur propre constitution, afin de pérenniser leur détention jusqu’à ce que mort s’ensuive.
D’ailleurs si nous les nommons prisonniers politiques, ils n’en ont pas le statut et aucun état ne souhaite le leur reconnaître. Pensant que le pauvre peuple ne  les idolâtrera pas si on les rabaisse à de simples « droits communs ». Le dénigrement commence par là.
Chacun peut constater les rebellions, les soulèvements, les manifestation partout dans le monde contre un système qui arrive à bout de souffle.
Alors que la politique pénitentiaire pourrait être un levier pour apaiser les tensions au sein des populations et des communautés et cela sans le moindre coût pour les états, inversement c’est la répression et l’acharnement judiciaire qui est privilégié. Manuels Valls fait des basques sont plus grand défi, l’Espagne pense que la répression et la peur sur les mineurs va payer sur le long terme pour canaliser toute rébellion etc….
Chaque groupuscule, chaque mouvement de par le monde applique des stratégies différentes.
Qui s’en tire le mieux :
On a vu les mouvements pacifiques de masse des indignés, les manifs en France, le printemps arabe…
Certains pays ont opté pour une autre stratégie : les enlèvements, la peur et la demande de rançon.
 Pour l’instant, si on s’en tient au bilan financier et échange de prisonniers, ils s’en tirent plutôt bien. D’autant qu’à chaque nouveau gouvernement les déclarations sur la non négociation avec les « terroristes » et le non paiement de rançon se succèdent, mais au final, tout le monde continue de payer…
 Certainspartisans pourraient penser que pour faire sortir des geôles leurs membres, ce type de stratégie pourrait être envisageable.
Cibler un groupe d’individus (politiques, administratifs, médiatiques, chefs d’entreprises, religieux…) et générer une politique de la peur.
Premiers enlèvements, exprimer sa détermination, suivre et intimider au quotidien familles des cibles et cibles elles mêmes. Bref, générer de la peur pour revendiquer et négocier.
S’attaquer aux biens et aux personnes moteurs de l’économie.

Si on prend l'exemple d'Israël, rien n'est plus facile en Europe de trouver des membres de cette population tant elle est diffuse et impossible à protéger au quotidien.

 

Que peut représenter cette stratégie, est-elle applicable en Europe ?
Risquons-nous de la voir émerger un jour en Europe?
Voici quelques éléments de réflexion tirés d’un article qui peuvent nous éclairer.
« 
Les dangers qui menacent les entreprises internationales

La liste des événements et développements que les managers baptisent « risques d'insécurité » ne cesse de s'allonger. Ces risques sont de trois types : sécurité du personnel, actifs physiques et actifs financiers. Mais leurs répercussions sur les entreprises sont loin d'être identiques. Généralement, les risques « humains », plus visibles et plus spectaculaires, attirent davantage l'attention et requièrent une gestion qui nécessite plus de temps. On comprend que le personnel, les médias et le public s'intéressent davantage à un événement affectant les êtres humains plutôt qu'à ceux menaçant les fonds, les biens immobiliers ou les actifs.

Les événements susceptibles de compromettre la sécurité d'une organisation se répercutent bien au-delà de sa réputation, ses revenus ou sa production. Il existe une connexion étroite entre les événements liés à la sécurité et les risques classés comme politiques, financiers, opérationnels ou affectant la réputation. Les moyens utilisés par une entreprise pour se protéger des guérillas et des terroristes l'entraînent souvent dans un débat beaucoup plus large sur les droits de l'homme, particulièrement si sa protection exige l'intervention de gardes armés ou d'unités militaires, comme c'est habituellement le cas. Cette situation ne risque pas de menacer immédiatement les résultats financiers, mais elle peut miner la confiance des actionnaires et même la capacité de la société à s'attirer les effectifs les plus brillants et les mieux qualifiés. Les entreprises qui ont des ambitions mondiales se développent dans de nouveaux pays et s'exposent à des risques d'autant plus nombreux. Les forces impliquées dans la mondialisation peuvent engendrer des problèmes d'insécurité notamment quand l'écart grandissant entre pays riches et pays pauvres alimente le crime, l'extrémisme et le terrorisme. Les activités internationales sont généralement considérées comme le facteur principal de la mondialisation ­ et donc de la pauvreté grandissante ­ et sont généralement la cible des attaques. Cet article se penche plus particulièrement sur trois facteurs de risque pour les entreprises internationales : le kidnapping, le terrorisme et le crime.

Le risque d'enlèvement

L'enlèvement, c'est-à-dire la prise d'otages à des fins financières ou politiques, constitue un risque important pour les entreprises dans de nombreux pays. Mais ce risque est souvent exagéré. En termes purement statistiques, la probabilité d'être enlevé est beaucoup plus faible que celle d'être victime d'un accident de la route, et la menace de prise d'otages tend à donner au pays un profil de risque d'insécurité sans commune mesure avec la réalité. Certaines entreprises passent parfois outre cette réalité et nombre d'entre elles réussissent fort bien, en Colombie, par exemple, un pays pourtant réputé pour ses prises d'otages. Ainsi, le nombre d'enlèvements a atteint son paroxysme en 1999 et les pressions économiques constantes en Russie et en Extrême-Orient risquent encore d'amplifier cette situation dans un avenir proche.

Il y a deux principales catégories d'enlèvements : ceux effectués par des gangs de criminels ou « malfaiteurs » pour se procurer de l'argent, et ceux perpétrés par des extrémistes ou des activistes au nom de causes politiques, religieuses ou autres. Les malfaiteurs sont responsables de la majorité des enlèvements, bien que leurs actes se recoupent souvent avec ceux des terroristes politiques qui cherchent à se procurer des fonds pour les causes qu'ils défendent. Les objectifs sous-jacents aux enlèvements politiques sont nombreux : extorquer de l'argent ou obtenir des concessions politiques ou des financements ; se faire de la publicité ; intimider des témoins ; ou ternir l'attrait d'un pays aux yeux des investisseurs étrangers.

Personne n'ignore que l'incidence d'un enlèvement est difficile à quantifier. La fiabilité des informations est peu vérifiable parce que ces incidents ne sont pas toujours rapportés, particulièrement quand ils touchent au personnel interne. Le chiffre annuel des enlèvements dans le monde n'excède pas 20.000 et, en moyenne, une personne sur dix est assassinée au cours de l'opération. Il suffit de le comparer aux 22.000 meurtres qui se produisent chaque année aux Etats-Unis. De plus, ce type d'événement tend à faire la une des journaux, en partie à cause de sa rareté, ce qui accroît son importance ainsi que ses répercussions.

L'enlèvement contre rançon est une autre forme d'extorsion. En Russie, par exemple, des bandes de criminels se sont attaquées à des sociétés étrangères avec une compétence et une expérience inhabituelles en se proposant de devenir leurs partenaires pour aider les investisseurs à naviguer dans le labyrinthe de la bureaucratie russe. Quand ces gangs se font évincer, leurs exactions passent des extorsions subtiles aux enlèvements beaucoup plus maladroits, avec une tendance à la violence gratuite à titre de représailles. En Tchétchénie, les cas enlèvements sont souvent longs et sont accompagnés de demandes de rançons importantes et non négociables. De plus, les conditions dans lesquelles sont généralement détenues les victimes sont très éprouvantes.

Les enlèvements peuvent être réalisés dans des conditions hasardeuses. Mais, le plus souvent, les malfaiteurs se renseignent sur les habitudes des employés et préparent leur acte en conséquence. Il y a donc plusieurs stratégies que les sociétés peuvent mener pour réduire l'éventualité d'un enlèvement contre rançon :

évaluer le risque d'enlèvement ;

mettre en place les mesures de sécurité nécessaires telles que modifier les habitudes professionnelles et privées de chacun. Il s'agira, par exemple, d'éviter les comportements répétitifs et parfaitement prévisibles, d'éviter d'être cité sur ces sujets dans la presse ou encore de faire installer un bon système d'alarme ;

étendre la protection aux épouses et aux enfants, si nécessaire ;

envisager une formation à la survie en cas d'enlèvement, axée sur les étapes de l'enlèvement et la structure des négociations ;

prévoir une assurance contre l'enlèvement. Celle-ci devra être négociée directement avec le gestionnaire de risques de la société ou avec la compagnie d'assurance de la société ou celle de la famille, car le simple fait de révéler qu'un individu est assuré contre l'enlèvement suffit à rendre caduque une police d'assurance. Si un employé ou un membre de sa famille est enlevé, l'entreprise ou la famille pourra également contacter une société de conseil spécialisée dans la gestion de crises. Les autorités du pays devront être informées (au niveau hiérarchique le plus élevé possible), bien que, dans certains pays, il vaut mieux ne pas y méler la police. Parfois lorsqu'ils sont corrompus, les officiers de police peuvent participer à l'enlèvement ou encore transmettre des informations confidentielles sur les négociations. Un cabinet expérimenté dans la gestion des crises peut donc aider l'entreprise à préparer une stratégie de négociation qui lui permettra peut-être de réduire la durée de captivité de son personnel pris en otage.

Un enlèvement peut devenir la situation la plus traumatisante qu'il soit donné de vivre à un individu ou une famille. Heureusement, la plupart des cas se concluent par la libération de la victime. Mais, cette dernière aura sans doute besoin d'un suivi médical pour ne pas développer de troubles psychologiques.

Eviter le terrorisme

« Supprimer un individu pour en effrayer des milliers » est l'essence même du terrorisme. Là encore, les statistiques montrent qu'il y a peu de probabilité que l'on soit la cible d'un acte de terrorisme en comparaison avec la crainte que l'on a de l'être un jour. Cela dit, certains terroristes s'attaquent à des sociétés en raison de leur nationalité ou, simplement, parce qu'elles se livrent à des activités commerciales. En Turquie, en Grèce, en Colombie et au Pérou, par exemple, des groupes d'activistes politiques ont au fil des années provoqué des attentats à la bombe, généralement à faible échelle, ayant pour cible des entreprises américaines ou occidentales. Toutefois, le nombre des pays touchés par ce fléau diminue et la menace d'une attaque terroriste est rarement citée comme le facteur significatif de retrait d'une entreprise.

Les civils et les autorités officielles ont plus de risque que les salariés d'être victime d'attentats à la bombe ou d'attaques, même si ce sont souvent les biens de la société qui sont visés.Effectivement, la douzaine d'actes terroristes notoires des années 90 ne visaient pas particulièrement des entreprises spécifiques - qu'ils soient envisagés sous l'angle des répercussions politiques ou du nombre de décès.

Cependant, si le terrorisme devient moins fréquent, les actes qui ont lieu - comme les deux attentats à la bombe dans les ambassades américaines de Nairobi et Dar-es-Salaam en août 1998 - sont plus meurtriers. C'est ce que l'on appelle des « scénarios à faible risque et fort impact ». Les chiffres du Département d'Etat américain montrent que 17 % des actes de terrorisme ont entraîné des décès dans les années 70, alors qu'en 1995, 29 % d'entre eux ont fait au moins une victime. Ceci est essentiellement dû au fait que les attaques des extrémistes religieux sont souvent plus meurtrières que celles effectués par des terroristes sans confession. Les extrémistes religieux ont participé à 25 % des actes de terrorisme en 1995 et ils portent la responsabilité de 58 % des décès.

Le terrorisme risque d'être beaucoup plus dangereux pour une société quand ses auteurs s'attaquent à l'économie elle-même en s'imaginant qu'elle représente le point sensible de tout gouvernement. Tel fut le cas quand, de 1996 à 1998, l'IRA (l'armée républicaine irlandaise) a posé des bombes à la City de Londres, dans le quartier londonien des Docklands et à Manchester. Les dégâts provoqués par ces attentats se chiffrent à plusieurs millions de livres sterling et davantage encore si l'on tient compte des perturbations économiques. Effectivement, on rencontre ces tactiques visant à créer des dysfonctionnement dans l'économie lors des actes terroristes dits « matures » qui ciblent les services publics vitaux comme les infrastructures de transport. Encore une fois, les perturbations et les retards qui en résultent ont plus de répercussions financières que la plupart des attentats dits « traditionnels ».

L'intérêt de la gestion des risques d'insécurité dépend de chaque situation spécifique. En Algérie, par exemple, sept ouvriers travaillant dans une entreprise étrangère du secteur pétrolier ont été assassinés par des terroristes en 1995. Depuis, toutes les sociétés d'extraction étrangères continuent à employer des coordinateurs qui assurent la liaison avec les autorités locales chargées de faire appliquer la loi et d'assurer la sécurité. Leur objectif est de planifier soigneusement les mouvements des salariés et de protéger leur lieu de travail et leur résidence. De même, les entrées et les sorties dans les sites de pétrole et de gaz dans le désert sont soigneusement contrôlées, la plupart des étrangers arrivant directement par charter à Hassi Messaoud, la « capitale » algérienne du pétrole. La situation est à peu près identique dans d'autres lieux soumis à une menace terroriste réaliste comme la Colombie et l'Angola.

En définitive, la gestion du risque terroriste est manifestement plus complexe dans les pays industrialisés où les cibles sont beaucoup plus diffuses et les risques moins faciles à définir. En l'absence d'une expertise fiable capable de dresser un panorama exact des cibles économiques potentielles des terroristes, les sociétés sont contraintes de surveiller elles-même les méthodes et les tactiques des attaquants potentiels. Tout ce qu'elles peuvent faire, c'est formuler leurs propres conclusions sur le niveau des menaces pesant sur leurs actifs et maintenir des protocoles de sécurité.

Pertes dues au crime

Les crimes risquent d'entraîner davantage de pertes pour les entreprises que les autres risques d'insécurité. La possibilité d'en être la cible compte donc davantage dans la décision de ne pas investir ou de se retirer d'un pays que la probabilité d'un enlèvement ou d'un attentat terroriste. » 

Martin Stone

http://www.lesechos.fr/formations/risques/articles/article_9_12.htm

 

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commentaires

L
Bonsoir, une grande nouvelle pour votre blog: Videla est mort ! Après la Tatcher et le Pr Pellerin, 2013 fauche décidément tous les salauds de la planète... Allez, bonne continuation, je suis vos<br /> infos de près.
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